lundi 11 septembre 2017

"Manifeste des oeuvriers" de Roland Gori, Bernard Lubat et Charles Silvestre


Avec la trentaine vient l’envie de lire des essais. Je ne sais pas pour vous mais pour moi, c’est le cas. Je suis tombée à plusieurs reprises sur de petits titres d’une co-édition Actes Sud / Les Liens qui Libèrent (LLL). Cette collection insuffle un souffle puissant de vie et de positif. Non, tout n’est pas plié pour qui veut se battre pour que le monde soit meilleur. Non le monde d’aujourd’hui ne sera pas celui de demain. Et il appartient à tout à chacun de faire en sorte qu’il change dans le bon sens.

Ce petit texte d’une soixantaine de pages veut remettre au coeur du monde les oeuvres. Contre le travail à la chaîne, contre les entreprises mondiales à taille inhumaine, contre les relations désincarnées, il s’agit de faire oeuvre dans tous les domaines. Il ne s’agit pas que de l’artiste dont il est facile de reconnaître qu’il fait oeuvre. Il s’agit également de l’infirmière qui refuse le diktat de la rentabilité et qui accepte de perdre quelques instants pour plonger son regard dans celui de la personne qu’elle visite ou pour effectuer le mieux possible un soin. Ou encore du magistrat qui, loin de n’appliquer que la loi à la lettre, travaille avec la matière humaine et prend en compte cette dimension dans son interprétation de la loi. Oeuvrier et non simplement oeuvre car l’oeuvre ne peut naître que du travail, que de l’homme en tant qu’agissant, acteur, ouvrier. Nul concept désincarné mais de l’action. Contre le désoeuvrement, ce livre nous encourage chacun à faire oeuvre, à construire, à produire, à faire des choses de qualité et qui ont du sens pour nous. Ainsi, nous pourrons redonner du sens à notre quotidien.



Editeur : Actes Sud / Les Liens qui libèrent
Date de parution : avril 2017
EAN papier : 9782330076870
74 pages