lundi 11 septembre 2017

"Manifeste des oeuvriers" de Roland Gori, Bernard Lubat et Charles Silvestre


Avec la trentaine vient l’envie de lire des essais. Je ne sais pas pour vous mais pour moi, c’est le cas. Je suis tombée à plusieurs reprises sur de petits titres d’une co-édition Actes Sud / Les Liens qui Libèrent (LLL). Cette collection insuffle un souffle puissant de vie et de positif. Non, tout n’est pas plié pour qui veut se battre pour que le monde soit meilleur. Non le monde d’aujourd’hui ne sera pas celui de demain. Et il appartient à tout à chacun de faire en sorte qu’il change dans le bon sens.

Ce petit texte d’une soixantaine de pages veut remettre au coeur du monde les oeuvres. Contre le travail à la chaîne, contre les entreprises mondiales à taille inhumaine, contre les relations désincarnées, il s’agit de faire oeuvre dans tous les domaines. Il ne s’agit pas que de l’artiste dont il est facile de reconnaître qu’il fait oeuvre. Il s’agit également de l’infirmière qui refuse le diktat de la rentabilité et qui accepte de perdre quelques instants pour plonger son regard dans celui de la personne qu’elle visite ou pour effectuer le mieux possible un soin. Ou encore du magistrat qui, loin de n’appliquer que la loi à la lettre, travaille avec la matière humaine et prend en compte cette dimension dans son interprétation de la loi. Oeuvrier et non simplement oeuvre car l’oeuvre ne peut naître que du travail, que de l’homme en tant qu’agissant, acteur, ouvrier. Nul concept désincarné mais de l’action. Contre le désoeuvrement, ce livre nous encourage chacun à faire oeuvre, à construire, à produire, à faire des choses de qualité et qui ont du sens pour nous. Ainsi, nous pourrons redonner du sens à notre quotidien.



Editeur : Actes Sud / Les Liens qui libèrent
Date de parution : avril 2017
EAN papier : 9782330076870
74 pages

dimanche 27 août 2017

"Hiver à Sokcho" d'Elisa Shua Dusapin



Passer un hiver à Sokcho, station balnéaire coréenne à la limite de la frontière avec la Corée du Nord, tel est le projet de Yan Kerrand, Normand de son état et dessinateur de bandes dessinées de métier. Vivre quelques semaines dans cette ville, à cette période de l'année, ce serait comme aller à Deauville en plein mois de février, alors que les cafés sont fermés, que les portes des petites cabanes battent au vent et que le ciel se déverse sur la ville. Yan recherche pourtant cette tranquillité, cet abandon, pour donner vie à son personnage d'archéologue voyageant aux quatre coins du monde. Solitaire, il rencontre pourtant la narratrice de ce récit hors du temps, chargé de l'entretien et de la cuisine dans une petite et très modeste pension de la ville. Née d'un père français qu'elle n'a jamais connu, désœuvrée dans cette ville désertée, écartelée entre sa mère qui lui demande beaucoup d'attention et son fiancé qui rêve d'une carrière de mannequin à Séoul, elle est tout de suite intriguée par cet homme solitaire, qui refuse de manger ses plats alors qu'il a payé la demi-pension, qui lui demande d'être son guide, qui l'invite à déjeuner, qui semble lui accorder de plus en plus d'attention. Elle l'épie par sa porte toujours entrouverte, déplie les feuilles de papier froissé jetées dans la poubelle, étudie les tâches d'encre rageuses qu'il déverse parfois sur un mystérieux personnage féminin qui ne semble par trouver grâce à ses yeux. Elle semble commencer à se rêver en muse. Elle s'installe dans la chambre à côté de la sienne... 

L'auteure crée une atmosphère en suspension, faite de petits gestes, de regards, d'indécisions. Le temps de leur rencontre ne dure que quelques semaines mais la tension monte subtilement et l'on se prend au jeu des pronostics lorsque tout semble s'accélèrer, lorsque son personnage de BD se décide enfin à se coucher sur du papier et que l'on sent que le séjour de Yan risque de prendre fin. C'est un joli texte, poétique, très subtil. Une lecture douce.



Editeur : Zoé
Date de parution : août 2016
EAN papier : 9782889273416
59 pages

vendredi 25 août 2017

"Voyage avec un âne dans les Cévennes" de Robert Louis Stevenson



Stevenson est un personnage célèbre en Cévennes pour les sentiers qu'il a parcourus à la toute fin du dix-neuvième siècle. Les randonneurs suivent ses pas depuis lors et j'ai moi même fait quelques petits fragments de son parcours. J'ai donc eu envie de lire son récit pour comprendre cet engouement !

C'est un petit texte d'une soixantaine de pages retraçant les différentes étapes de l'écrivain écossais qui s'est mis en tête de traverser les Cévennes à pied. Il se lance ce défi et prévoit dès le départ d'en garder la trace sur les pages de son carnet. La curiosité qu'il suscite dans le village où il prépare son expédition montre le côté inédit de ce projet alors qu'il nous paraît, aujourd'hui, à la frontière du banal. Il décrit ainsi au fil des pages les paysages, de jour et de nuit, les personnes rencontrées plus ou moins collaboratives, des enfants blagueurs aux moines ayant fait vœu de silence. Et tout le long l'ânesse Modestine accompagne ses pas. Loin de l'apprécier au début de son périple, il finit par aimer sa présence et verse une larme en se séparant d'elle à Saint-Jean-du-Gard.

Ce texte a quelque chose de déroutant que je n'arrive pas tout à fait à nommer. C'est peut-être le détachement que l'auteur a l'air d'éprouver vis-à-vis de ce qu'il vit. Ou la non communication sur ce qui l'a motivé à se lancer dans une telle entreprise. Quoi qu'il en soit les plus belles pages sont celles où il se plonge dans le mystère des Camisards. Foulant leurs pas, il se plonge dans leur mythologie, citant leurs noms, leurs spécificités, s'interrogeant sur ce qui les a motivé, s'enthousiasmant de leur hardiesse. En voici quelques lignes : 

" Ce sont les Cévennes par excellence : les Cévennes des Cévennes. Dans ce labyrinthe inextricable de montagnes, une guerre de bandits, une guerre de bêtes féroces, fit rage pendant deux années entre le Grand Roi avec toutes ses troupes et ses maréchaux, d’une part, et quelques milliers de montagnards protestants, d’autre part. Il y a cent quatre-vingts ans, les Camisards tenaient un poste là même, sur les monts Lozère où je suis. Ils avaient une organisation, des arsenaux, une hiérarchie militaire et religieuse. Leurs affaires faisaient « le sujet de toutes les conversations des cafés » de Londres. L’Angleterre envoyait des flottes les soutenir. Leurs meneurs prophétisaient et massacraient. Derrière des bannières et des tambours, au chant de vieux psaumes français, leurs bandes affrontaient parfois la lumière du jour, marchaient à l’assaut de cités ceintes de remparts et mettaient en fuite les généraux du roi. Et parfois, de nuit, ou masquées, elles occupaient des châteaux-forts et tiraient vengeance de la trahison de leurs alliés ou exerçaient de cruelles représailles sur leurs ennemis.

Vous aimez la randonnée ? Venez en Cévennes sur les pas de Stevenson avec son petit livre en poche !



Editeur : (libre de droits)
Date de parution : 1879
59 pages
A lire sur Youboox !

mardi 18 avril 2017

"Profession du père" de Sorj Chalandon



Depuis ma lecture il y a quelques années du Quatrième Mur, l'histoire d'une mise en scène d’Antigone de Jean Anouilh dans un Liban en guerre, Sorj Chalandon fait partie des auteurs contemporains que j’essaye de suivre. J'avais aimé sa voix intérieure, les sentiments sincères, de l'enthousiasme aux doutes, la profonde attention aux autres, le regard. J'avais acheté Profession du père avec l'envie de retrouver tout cela. Je n'ai pas été déçue !

Je ne saurais dire si le personnage d'Émile est un double de Sorj, que sa profession - devenu adulte - pourrait être un double de la profession d'écrivain - un restaurateur de tableau n'est-il pas également un révélateur de beauté ? Quoi qu'il en soit l'auteur de ce roman se glisse parfaitement dans la peau de son personnage et nous l'accompagnons de ses 13 ans à l'âge adulte, celui où l'on arrive à se détacher du père. Car Émile admire son père, l'écoute avidement bien que ce dernier le frappe, le sermone, le bride, l'éduque à la dure. Pour se faire aimer de son père, il l'accompagnera dans ses plans élaborés, dans ses fanfaronnades, et découvrira peu à peu le pouvoir de l'imaginaire. Il le testera lui-même sur un de ses camarades : à ce moment-là, il ne subit plus tout à fait autant les délires de son père - qui a sauvé la terre entière, a été pasteur et aussi parachutiste et aussi judoka - car il va se mettre à mener son camarade par le bout du nez en lui racontant des mensonges de plus en plus fous. Dans tout ça, sa mère n'est que l'ombre d'elle-même, une femme de devoir craignant les colères de son mari et dont les gestes ou les paroles de résistance se comptent sur les doigts d'une main. "Tu connais ton père" répète-y-elle inlassablement.

Au final, de son enfance bridée, l'imagination sera son trésor de guerre, la richesse qui lui permettra de s'en sortir, de se détacher de ce père démesuré en tout point, grand acteur mais croyant lui même à ses délires. L'enfant devenu adulte s'est apaisé et regarde avec une douce tristesse ses parents et la folie enfin déclarée.



Editeur : Editions Grasset
Date de parution : 19/08/2015
EAN papier : 9782246857136 - Prix TTC : 16 euros
316 pages


Pour mémoire, ma critique du Quatrième mur

dimanche 2 avril 2017

"Les cahiers d'Esther" de Riad Sattouf


Après la lecture de la première partie de l'enfance dessinée de Riad Sattouf, j’ai parcouru les dessins des Cahiers d’Esther, autre personnage dont le jeune âge donne un point de vue sur les choses que l’on a, en grandissant, oublié : si notre âge dépasse de loin 8 ou 9 ans, si un enfant de cet âge-là n’évolue pas dans notre entourage, ou si, même si nous en fréquentons un, nous n’arrivons pas à nous mettre à sa place et à voir à travers ses yeux, il est intéressant de nous plonger dans la lecture de cette bande dessinée.

Riad Sattouf a su garder sa part d’enfance et nous fait pénétrer dans ce monde étrange de la préadolescence, « ouech ». Les premières pages font tout drôle au point où j’ai été tentée d’abandonner leur lecture. Et puis, petit à petit, je me suis plongée dans l'univers d’Esther et j’ai redécouvert le monde des préados, leur langage et leur manière de voir le monde. Sachez que son père est un héros, que son frère est un raté, que les garçons sont parfois trop beaux ou parfois des salauds, qu’avoir un iPhone est le top du cool et qu’elle s'est déjà mariée plusieurs fois avec des garçons dans la cours de l’école. Et ce n’est qu’un maigre échantillon des petits moments de vie partagés par le dessinateur !

Plongeant dans ma mémoire, j’ai finit par me reconnaître dans le récit de la folle envie puis du rejet total d’un manteau à fleurs : Esther le désire ardemment, l’obtient pour son anniversaire, le met à l’école, reçoit une remarque acerbe de la part d’un grand de l’école et finit par le jeter par la fenêtre de sa chambre pour qu’un passant s’en empare et l’éloigne au plus vite d’elle. Elle voulait à tout prix éteindre la brûlure qu’elle a ressenti l’après-midi même lorsque la remarque l’a touchée de plein fouet. Souvenez-vous en effet des vêtements adorés un jour et rejetés le lendemain, de notre hyper sensibilité aux remarques de nos chers camarades. Vrai ?

Du point de vue de la forme, nous ne sommes pas dans un roman graphique comme dans L’Arabe du futur, mais plutôt dans des saynètes d'une page qui dessinent par petites touches un monde étranger à votre porte : (re)plongez-y ! 

PS : que les ados ou ceux qui fréquentent les ados aient pitié de ma chronique :-)



Editeur : Allary Editions
Date de parution : 21/01/2016
EAN papier : 9782370730848 - Prix TTC : 16,90 euros
56 pages

"Dossier Kastor" de Catherine Fradier


Outre une flopée de rendez-vous éditeur qui, je l’espère, déboucheront sur de beaux partenariats, mon passage au salon Livre Paris m’a apporté une belle moisson de livres généreusement offerts par la maison Au diable vauvert. Parmi eux, le Dossier Kastor du nom de code donné par les services secrets français à Lauren Valence, nouvelle Commissaire du Service Européen d'Action Extérieure, police parallèle chargée de la sécurité européenne.

Venue de la société civile, Lauren peine à s’adapter aux us et coutumes de l’administration européenne. Elle s’imagine pouvoir avoir un impact sur les événements, veut faire bouger les lignes. Mais les pressions de toutes parts, tant de la part des autres services européens, que du FBI, des lobbyistes pro-nucléaire, des activistes écologistes, la font douter. Elle se retrouve en tenailles, acculée, menacé d’arrestation par un mandat international pour la décourager de se lancer dans un combat auquel elle croit. Mais les choses ne se passeront pas comme ses détracteurs s’y attendent.

Catherine Fradier nous dépeint une femme de courage qui, arrivée à l’âge mûr, ne renonce pas et se bat de plus belle. Elle ne renoncera donc pas à ses convictions, elle se battra pour renouer avec son fils, elle se laissera tomber dans les bras d’une histoire d’amour et, surtout, elle jouera un rôle majeur dans une crise terrible : une menace terroriste qui a choisi une arme redoutable, le nucléaire. Car ce roman policier utilise comme toile de fond les problématiques écologiques et nous montre les dangers qui pourraient nous menacer si davantage le terrorisme - quel qu’il soit - s’emparait du sujet nucléaire. Il nous montre également, hors intentions de nuire, que cette technologie vieillissante nous menace de l’intérieur. Est-ce un choix toujours pertinent ? Ne faut-il pas se tourner vers d’autres technologies intermédiaires avant de trouver des solutions 100% énergies renouvelables ? Est-il toujours pertinent de financer à fonds perdus l’ITER ? Beaucoup de questions se posent et ce roman nous incite, entre deux rebondissements, à y réfléchir.

J’ai lu ce roman en une semaine, je vous le recommande donc vivement !



Editeur : Au diable vauvert
Date de parution : 23/03/2017
EAN papier : 9791030701029 - Prix TTC : 20 euros
460 pages

jeudi 16 février 2017

"Le port des marins perdus" de Teresa Radice et Stefano Turconi


J'ai dévoré ce roman graphique cet été, à l'ombre de mon chapeau de paille, les pieds sur les galets chauds et le cœur agité. Je ne sais si ce contexte a joué un rôle dans ma perception de cette bande dessinée mais je suis ressortie de sa lecture enchantée. 

L'atmosphère est rêveuse et tendre. Le trait fin et vivant. Les crayonnés subtils et doux. On voit la tristesse s'inscrire dans l'œil de cette prostituée à l'histoire mystérieuse. On voit la fragilité dans la largeur d'épaule démesurée de ce capitaine de marine amoureux d'un mystère. On sent la bienveillance amusée des deux sœurs envers leur cadette. Tous les personnages de ce livre semblent bien vivants et partagent avec nous leurs émotions.

Au fil des planches, on accompagne le périple d'un jeune naufragé de retour dans son pays. Nous sommes à l'époque élisabéthaine et les grands bateaux à voile repêchent encore parfois des naufragés. Au port, il rencontre un capitaine nostalgique, des soeurs soudées par la mémoire de leur père disparu et par la révolte de le voir accusé de trahison par son armée, une prostituée au cœur tendre et généreux. Il doit trouver une place dans cette société qui l'accepte bon an mal an. Mais son amnésie finira par s'envoler pour laisser la place à une forme de miracle. Il est difficile de parler de ce miracle sans dévoiler l'intrigue. Mais ce qu'il faut se dire est qu'il sert totalement cette atmosphère de bienveillance et de poésie. 

Quoi qu'il en soit, il faut retenir que ce roman graphique est d'une grande réussite et qu'il a enchanté mes lectures d'août 2016 !



Editeur : Glénat
Date de parution : juin 2016
EAN papier : 9782344014752 - Prix TTC : 22 euros

vendredi 13 janvier 2017

"L'Arabe du futur" de Riad Sattouf (épisode 1)

Le père de Riad Satouff, d’origine syrienne, a de grandes théories sur les arabes. Ils doivent être éduqués pour rentrer dans la modernité. Lui a pu bénéficier d'une éducation alors que tous ses frères n'ont pas eu cette chance. Premier diplôme en poche, il débarque à Paris pour devenir "Docteur". A défaut d'avoir pu intégrer médecine, il passe un doctorat en sciences humaines et, grâce à la mère de Riad, qu'il vient de rencontrer au restaurant universitaire et qui lui rédige son mémoire dans un français impeccable, il obtient son doctorat. Riad naît et quelques mois après ils s'envolent pour leur première destination à Tripoli où le général Kadhafi règne sur les foules avec son petit livre vert. Dans cette société la femme reste à la maison, à la fois pour pouvoir fermer le verrou de l'intérieur - la propriété étant abolie, il est interdit de poser un verrou aux portes de l'appartement où on loge - et pour s'occuper des enfants. Le père travaille et semble adopter tous les comportements attendus du mâle oriental. La mère semble toujours stoïque malgré le rôle qui devient le sien quand elle se trouve en Libye ; cela a quelque chose de choquant car on se demande comment elle est capable de supporter cette situation mais il ne faut pas oublier que nous voyons l'histoire à travers les yeux d'un enfant de 2 ans. Tel est le point de vue adopté par le dessinateur : raconter la grande Histoire, l’Orient, l’Occident, à travers les yeux d’un enfant. J’ai hâte de voir cet enfant grandir et son point de vue évoluer avec les années. Suite au prochain épisode !



Editeur : Allary
Date de parution : mai 2014
EAN papier : 9782370730145 - Prix TTC : 20,90 euros

vendredi 6 janvier 2017

"Culottées. Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent" de Pénélope Bagieu

Pénélope Bagieu dresse ici une galerie de portraits étonnants. Ces femmes des siècles derniers ont, chacune à leur manière, brillé par leur indépendance, leur audace ou leur détermination. Loin de s'embarrasser du rôle que la société attendait qu'elles tiennent, elle sont suivi la voie qu'elles avaient décidé de suivre. Bref c'est une bande dessinée à offrir à vos meilleures amies ! 


Dans l'ordre d'apparition : 

Clémentine Delait, femme à barbe assumée qui a su en faire un atout, chef d'entreprise Nzinga, reine du Ndongo et du Matamba, qui a su s'imposer face à une société patriarcale 

Margaret Hamilton, actrice terrifiante au cœur tendre qui a su utiliser sa différence pour percer à Hollywood différemment de ses consœurs 

Las Mariposas, sœurs rebelles en République Dominicaine, engagées et militantes 

Josephina van Gorkum, amoureuse têtue qui s'est affranchie de la ségrégation religieuse aux Pays-Bas, tout sa vie et au-delà 

Lozen, guerrière et chamane, protectrice de sa tribu 

Annette Kellerman, sirène que l’on peut remercier pour avoir affranchi le corps des femmes autrefois recouvert d’un maillot de bain intégral 

Delia Akeley, exploratrice 

Josephine Baker, danseuse, résistante, mère de famille 

Tove Jansson, peintre, créatrice de trolls et amoureuse 

Agnodice, gynécologue de l’antiquité qui a su tenir compte du corps des femmes dans sa pratique médicale (une évidence ? il fallait croire que non...) 

Leymah Gbowee, travailleuse sociale africaine qui a écouté inlassablement les douleurs et les peines des grands déplacés des conflits en Afrique de la fin de 20ème siècle 

Giorgina Reid, gardienne de phare qui a protégé contre tous les avis des experts un phare menacé par l'érosion en plantant des végétaux en escalier tout le long de la falaise 

Christine Jorgensen, célébrité transsexuelle qui a su sauter le pas et l'assumer 

Wu Zetian, la seule impératrice de toute l’histoire de Chine

Encore plus de portraits sur le blog de Pénélope !



Editeur : Gallimard BD
Date de parution : septembre 2016
EAN papier : 9782070601387 - Prix TTC : 19,50 euros